Conseil d’ostéopathe : quelle est l’utilité des chaussures pour bébé et le jeune enfant ?

Alors que beaucoup de parents sont heureux d’acheter de belles petites chaussures pour bébé, je suis au regret de vous annoncer qu’il est pourtant préférable de les laisser marcher pieds nus !

Pas de chaussures pour un bon développement des pieds

Les pieds de votre enfant se développeront mieux s’ils sont laissés à eux-mêmes. Pensez aux économies que je vous fais faire ! Achetez-lui sa première paire de chaussures de marche une fois qu’il marche d’un pas assuré, sans votre aide, et qu’il commence à aller dehors !

A la maison, laissez-le évoluer pieds nus !

Quand bébé expérimente ses premiers pas sans chaussures, ses muscles, ses chevilles et ses orteils bien écartés l’aident à avoir un meilleur équilibre. Si ses pieds sont confinés dans une chaussure rigide, les orteils ne peuvent pas fonctionner de cette façon et les muscles du pied et de la cheville ne développent pas la force nécessaire.

De toute manière, votre enfant apprendra à marcher plus rapidement les pieds nus, et son cerveau se développera de meilleur façon également.

Côté psychomotricité

Mettre des chaussures à des enfants trop jeunes pourrait entraver ses capacités psychomotrices. La santé du corps est reliée de façon étroite à la santé des pieds. Lors de notre pratique quotidienne d’ostéopathe, on peut souvent vérifier que le déséquilibre du bassin, zone clé du corps humain, provient souvent de la déformation/« grippage » du pied. Et je ne vous parle pas des répercussions néfastes sur le reste du corps et la posture…

Quelles chaussures, du coup ?

Sachez que la plupart des chaussures pour enfants qui sont vendues en magasin sont souvent inadaptées et manquent de flexibilité. Il est préférable de choisir des chaussures souples, légères, avec des matériaux les plus naturels possibles et pourquoi pas fabriquées en France pour le côté « Made in France » ? Enfin, les chaussures estampillées « spéciales » sont inutiles.

Pour conclure, vous l’aurez compris, bébé – tout comme vous d’ailleurs – n’est pas né avec des chaussures aux pieds… alors, de grâce, enlevez les le plus souvent possible !

Source : Article originale

Préparer et bien vivre sa grossesse grâce à l’ostéopathie

Enceinte, et si j’allais voir un ostéopathe ? C’est compatible avec la grossesse ou pas ? Quels sont les bénéfices d’une séance d’ostéopathie pour une future maman ? Et dans quels cas aller voir un ostéopathe, en fait ? Toutes ces questions de future maman ont une réponse, que voici, que voilà !

Pourquoi venir consulter un ostéopathe ?

Avant la grossesse

Pour préparer le corps de la future maman à l’arrivée du fœtus, pour s’assurer de la bonne mobilité du bassin et des structures environnantes, afin que l’organisme puisse s’adapter au mieux aux changements qu’il va subir. Dans certains cas d’infertilité ou de difficultés de conception, l’ostéopathie peut être une approche à envisager. En effet, une bonne mobilité des structures musculo-squelettiques et viscérales est primordiale au bon fonctionnement de l’appareil reproducteur (utérus, trompes, ovaires…).

Pendant la grossesse

Lors de sa grossesse, la femme enceinte va subir des modifications physiologiques (hormonales, par exemple) et mécaniques (augmentation de la masse de l’utérus, notamment). Ces transformations peuvent entraîner des troubles fonctionnels ou augmenter l’intensité de troubles déjà présents avant la grossesse. Des exemples de troubles fonctionnels pouvant apparaître pendant la grossesse :

• Troubles mécaniques : lombalgies (douleur lombaire), douleur sciatique, douleur au niveau du sacrum ou du coccyx, …..
• Troubles digestifs : nausées, difficultés à la digestion, ballonnements, régurgitations, constipations, douleurs abdominales,….
• Troubles circulatoires : jambes lourdes, hémorroïdes, maux de tête, …..
• Troubles gynécologiques : spasmes, douleur lors des rapports sexuels

Ces troubles fonctionnels résident dans les modifications du corps de la femme, pour accueillir le fœtus. L’utérus, augmentant de volume, va refouler certains organes abdominaux. Et cette modification de l’utérus peut, par exemple, entraîner des troubles digestifs. Au niveau vertébral, le volume de l’utérus augmentant, la lordose physiologique (ou cambrure) s’accentue. Ceci est accompagné d’une « horizontalisation » du sacrum qui peut être à l’origine de tensions de certains ligaments du bassin, mais également d’une augmentation de la pression sur les disques intervertébraux. Toutes ces transformations peuvent être génératrices de lombalgies, voire de sciatalgies… toutes ces « choses » qui empoisonnent l’existence des femmes enceintes.

Après l’accouchement

Le bassin de la mère est vulnérable aux forces impliquées pendant la naissance, particulièrement si cette dernière est compliquée. Après la naissance, le corps ne doit pas seulement se remettre des changements survenus durant la grossesse, mais également des conséquences de l’accouchement lui-même. Et tout cela pendant que la maman doit s’occuper de son bébé, alors qu’elle est fatiguée, tant mentalement que physiquement. De plus, s’occuper du nourrisson peut provoquer des maux de dos dus à des mauvaises positions prises pour changer bébé, le porter sur le côté et mettre/enlever le siège pour enfant dans la voiture… Les tensions non résolues liées à l’accouchement peuvent causer des maux de dos chroniques, règles douloureuses, incontinence urinaire, constipation, maux de tête… L’ostéopathie peut aider la mère à revenir à un état physique normal après la naissance, en relâchant les tensions de la grossesse et de l’accouchement.

Source: Article originale

Quelle durée pour un massage ?

Le temps que vous allez vous accorder pour votre prochain massage est un facteur essentiel pour la réussite de celui-ci.
Ne pas s’accorder suffisamment de temps revient à ne pas se donner de véritable chance d’atteindre un niveau de relaxation suffisant.
Cependant il n’y a pas de réponse toute faite à cette question, car cela dépend de plusieurs critères.

Quel type de massage ?

La première question à vous poser est de savoir quel est le type de massage que vous allez faire.
Un massage assis se limitera principalement à des manœuvres sur le dos et vos épaules (parfois le crâne). Il en est de même pour tout type de massage qui est appliqué à des zones spécifiques du corps.
On peut bien sûr penser en premier lieu à la réflexologie qui consiste en général uniquement à une manipulation des pieds. D’autres massages de bien-être vont chercher à se limiter à une zone du corps bien précise comme :

  • Les jambes et les pieds
  • Le dos et les épaules
  • Le crane, le visage, les épaules

Dans ce cas de figure alors vous pouvez opter pour un massage de trente ou quarante-cinq minutes.
Par contre, pour un massage complet du corps (face avant et arrière du haut et du bas du corps) alors il faudra au minimum une séance d’une heure. Il est même recommandé d’opter pour des formules plus longues d’une heure trente ou de deux heures (parfois plus).

Pourquoi choisir un massage de deux heures ?

Lorsque l’on reçoit un massage, il faut toujours un certain temps pour réussir à se détendre. Durant ces dix ou vingt minutes, vous allez vider votre esprit de tout ce qui l’encombre, vous allez relâcher vos muscles, vous allez devenir plus attentif à vos sensations. C’est à ce moment-là que vous commencerez à profiter pleinement du massage.
Imaginons donc que vous ayez pris une heure de massage et qu’il vous faut 20 minutes pour vous détendre. À peine aurez-vous commencé à vous relaxer qu’il faudra déjà changer de face et votre esprit saura que la fin approche à grands pas.
Au contraire, lors d’une séance de deux heures vous perdez la notion du temps qui passe et celui-ci n’est plus du tout un problème. Vous n’avez qu’à vous laisser envahir par cette sensation de bien-être, vous pouvez même vous endormir si vous le souhaitez.

La question du budget

Bien sûr la question de la durée de la séance est souvent liée à une question d’argent.
Plus c’est long, plus c’est bon, mais …plus c’est cher.
C’est pourquoi si vous avez l’habitude de vous faire masser alors vous pourriez tenter de remplacer votre massage hebdomadaire d’une heure par un massage deux fois plus long, mais toutes les deux semaines.
Ainsi vous pourrez valider ou non le fait que vous vous sentez plus détendu en sortant de la séance, mais aussi vérifier si les bienfaits du massage durent plus longtemps.

Le détail qui change tout

Un point à prendre en compte pour mieux profiter de votre massage c’est le temps que vous avez avant et après celui-ci.
Prévoyez une plage de temps suffisante avant et après votre séance afin d’arriver détendu au salon. Arriver dans le salon quinze minutes avant le début de votre massage c’est l’assurance d’avoir tout le temps nécessaire pour vous préparer à votre rythme.
Cela participe aussi au fait que vous vous relaxerez plus rapidement, car depuis plusieurs minutes vous aurez ralenti l’allure et vous êtes dans un environnement calme et apaisé.
Après le massage, profitez de la boisson qui vous est généralement offerte pour discuter avec la masseuse, faites le bilan de la séance et ainsi revenez dans le « vrai monde » en douceur.
Rien de pire que d’aller s’enfermer dans le métro ou de rester bloqué dans les embouteillages tout de suite après votre massage.
Accordez-vous au moins vingt minutes pour flâner tranquillement dans le salon, vous pourriez opter pour une bonne douche si cela est proposé.
Enfin, un petit peu de marche tranquille permettra à votre corps de se réveiller, quitte à prendre votre bus ou votre métro une ou deux stations plus loin.

Source : Article originale

Comment ménager son stress sans anxiolytiques

Le stress est omniprésent dans notre société. Cependant, sa responsabilité dans les problèmes de santé n’est pas toujours appréciée à sa juste valeur et de façon égale par le corps médical. De grandes études ont pourtant démontré que le stress est un véritable facteur de risque des maladies cardiovasculaires (maladies coronaires, accident vasculaire cérébral). Le stress tue à petit feu.

Le mécanisme complexe de cette toxicité est en particulier lié à une sécrétion importante et inadaptée d’hormones et en premier lieu d’adrénaline. Le stress va engendrer des maladies graves et va aussi gâcher la vie du stressé au quotidien. Celui-ci va se plaindre d’oppressions dans la poitrine, de palpitations, de tremblements, d’irritabilité, de difficultés à l’endormissement et j’en passe, autant de signes d’alerte somatiques qui le mèneront à consulter.

Le médecin le plus souvent n’aura pas de difficultés à établir le diagnostic et à déclamer la sentence: « c’est nerveux, c’est le stress… ». Et le parcours du combattant du stressé débute… Quelques conseils qui se veulent rassurants: travaillez moins, faites du sport, prenez plus de vacances… Facile à dire!

Pas d’explication sur la genèse des symptômes gênants et inquiétants que ressent l’individu. Une prescription de magnésium souvent pour quelques semaines, et voilà! Parfois une consultation cardiologique est demandée en raison des signes volontiers thoraciques du stress, pouvant faire craindre une véritable maladie cardiaque. Une fois les examens réalisés et revenus normaux, rien n’est proposé au stressé désemparé…

Mais le pire dans la prise en charge médicale reste à venir. Une prescription de tranquillisants à l’action sédative quand les symptômes s’installent est alors délivrée. Ces anxiolytiques, apaisants, pourront améliorer transitoirement le patient. Mais celui-ci aura alors du mal à s’en passer…Ce sont de véritables drogues.

Pourquoi ces tranquillisants (Lexomil, Xanax, Lysanxia…) sont-ils inadaptés au traitement du stress symptomatique? Avant tout parce qu’ils sont destinés à la vraie anxiété, à l’angoisse, aux phobies et à la dépression. Toutes ces pathologies psychiatriques peuvent découler d’un stress chronique prolongé. Ce sont alors des complications du stress, et l’avis d’un spécialiste psychiatre est plus que souhaitable. Il déterminera au mieux le choix du produit et surveillera régulièrement le patient. Mais en France tout particulièrement, nous confondons stress et complications psychiatriques du stress!

Nous conservons le triste record de la première place mondiale de consommation de psychotropes (tranquillisants, antidépresseurs, somnifères) et nous ne parvenons pas à nous en sortir! Le médecin généraliste prescrit ces médicaments dans près de 80% des cas, n’ayant ni le temps ni les compétences du psychiatre, à un patient « seulement stressé ». Ces médicaments sont source d’effets indésirables notables: somnolence diurne, fatigue, diminution de la libido, troubles de la mémoire…

Des études sérieuses font état du risque accru de développer précocement une maladie d’Alzheimer en cas de consommation prolongée de tranquillisants sur des années. Ces produits se comportent comme de vraies drogues, le patient recherchant l’apaisement à ses maux en augmentant la dose du produit, et rapidement, voilà qu’il ne peut plus s’en passer! De plus, le patient français n’aura pas de mal à s’en procurer auprès de son généraliste, ou d’un autre médecin complaisant. Les recommandations médicales réservent pourtant ce type de traitement à quelques semaines seulement… Les assurances maladies, les agences du médicament, les pouvoirs publics le savent, mais les contrôles auprès de patients et médecins, les avertissements, sont aléatoires et ponctuels…
Que faire d’autre face au stressé?

Je suggère une formation spécifique des médecins au stress. En effet, cette « psychiatrisation du stress », essentiellement médicamenteuse, est due avant tout à un manque de temps et de formation des médecins. Votre médecin ne vous prescrira pas d’antibiotique face à une maladie virale. Pourquoi vous prescrit-il un psychotrope face au stress? Vous n’êtes ni anxieux, ni déprimé mais vous ressentez des symptômes physiques, de la nervosité de l’irritabilité face à des contraintes professionnelles ou privées que vous vivez mal…

Les médecins devraient expliquer le mécanisme des symptômes au patient, ce qui les réconforterait bien mieux qu’une tape sur l’épaule ou la prescription d’un tranquillisant! Ils devront apprendre à proposer un « traitement sur mesure du stress » qui peut aller de simples conseils de vie, à la pratique de la relaxation, du sport, du yoga, voire d’une courte psychothérapie comportementale afin d’appréhender au mieux les événements stressants.

Dans mon expérience de longue date du traitement du stress, je m’efforce de tout faire pour éviter un traitement médicamenteux, en me servant de tout l’éventail des techniques sérieuses existantes. J’oriente sans parti pris mon patient vers la meilleure méthode…pour lui.

Cela pourra être le sport, la relaxation ou encore le yoga. J’insiste sur la nécessité d’une implication personnelle, seule voie de salut véritable face au stress. Mais quand rien ne marche chez le patient, ou qu’il ne peut trouver le temps ou l’envie de pratiquer une ou plusieurs activités antistress, je peux alors décider d’employer un médicament afin de réduire les symptômes gênants et d’améliorer plus rapidement l’état de mon patient.

Le magnésium, bien employé, à forte dose, peut être un apport intéressant. Cet oligoélément a manifestement une action régulatrice sur le système neuromusculaire, une action sédative centrale connue de longue date. Il n’a aucune toxicité.

Les bêtabloqueurs constituent une classe de médicaments destinée aux maladies cardiovasculaires pour lesquelles ils ont largement démontré efficacité et effet de protecteur cardiaque. Leur emploi est méconnu chez le stressé. Leur efficacité dans le cadre du trac (un nombre incroyable de musiciens, de politiciens, d’hommes de radio ou tv en consomment depuis les années 60!) ou du stress, réside avant tout dans la diminution de l’action de l’adrénaline, néfaste pour notre cœur et nos artères, mais aussi responsable de la plupart des signes physiques (douleurs thoraciques, oppressions, palpitations, migraines, tremblements…)

Leur efficacité remarquable sur les symptômes, leur bonne tolérance sans fatigue ni somnolence, l’absence d’accoutumance et de dépendance, contrairement aux tranquillisants, en font à mon avis le produit de choix dans le cadre du stress non géré, ou insuffisamment géré par les méthodes non médicamenteuses.

Oui, il est grand temps de gérer le stress grandissant de nos concitoyens pour leur bien-être, mais aussi pour diminuer le risque réel de développer de plus en plus de maladies cardiovasculaires, pour diminuer le coût phénoménal du stress pour la société par l’absentéisme qu’il engendre. Les médecins doivent s’y engager, se former, et éviter la prescription inadaptée et addictive des psychotropes…mais sans volonté politique et des moyens de grande ampleur.

 

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