Ostéopathie, quand ça « craque » : les 5 idées reçues !

 
Si vous avez déjà consulté un ostéopathe, peut-être vous êtes-vous demandé s’il allait vous faire « craquer ». Et si tel fut le cas, vous avez certainement redouté cet instant. Si, à l’opposé, vous êtes ostéopathe, vous avez probablement déjà eu à faire à des patients vous demandant si vous faisiez « craquer les os ».

Les 5 idées reçues sur le « craquage »

1 -On ne fait jamais craquer les os mais les articulations !

2- Le craquement articulaire n’est dû qu’à l’accélération du mouvement : en effet, un craquement ressenti dans le cadre d’une manipulation correctement effectuée n’est jamais le résultat d’un mouvement trop ample ou forcé, c’est simplement le fait de l’accélération du déplacement d’un os par rapport à l’autre, tout en restant dans une limite physiologique. Le même mouvement effectué à vitesse constante par le praticien ne produit aucun craquement. On parle alors de mobilisation articulaire, dont le résultat est le même qu’une manipulation, excepté le fait qu’il prend en général plus de temps et que son efficacité risque d’être moins durable.

3 –Ingurgiter un anti-inflammatoire comporte plus de risques qu’une manipulation : il est effectivement prouvé que la prise d’anti-inflammatoires induit environ 1 accident (hémorragie, perforation, ulcère et même des accident cardio-vasculaire) pour 10 000 prescriptions, entraînant une visite obligatoire aux urgences voire, dans les cas les plus graves (notamment chez les personnes très âgées), le décès du patient.

4- Les accidents manipulatoires, quant à eux, ne sont recensés que dans un cas pour 1,2 millions de manipulations ! Et la plupart du temps, il s’agit de simples « réactions adverses bénignes », c’est-à-dire des douleurs, des réactions inflammatoires ou des fortes courbatures apparaissant dans les 48 heures consécutives à la consultation. Par ailleurs, il est extrêmement difficile de démontrer qu’un accident vasculaire grave peut être directement lié à une manipulation car, le plus souvent, il s’agit là aussi de personnes à risque (hypertendues, sujettes à un fort taux de cholestérol ou de diabète, prenant de nombreux traitements médicamenteux).

5 –Les modes d’actions et les conséquences cliniques d’une manipulation sont maintenant bien connues. Quelle que soit l’articulation ciblée, au niveau du dos, du cou ou des membres, il est en effet largement admis qu’une manipulation comporte des effets antalgiques, voire anti-inflammatoires, myo-relaxants et même à distance au niveau neuro-vasculaire. Il est aussi reconnu que la manipulation est particulièrementefficace sur les douleurs, les raideurs ou blocages articulaires aigus ou subaigus, ce qui signifie installés depuis moins de 3 mois. Au-delà de ces 3 mois, il peut être nécessaire d’associer la manipulation avec un traitement médicamenteux prescrit par le médecin et des séances de rééducation ou de détente musculaire effectuées par un physiothérapeute ou un kinésithérapeute.

En pratique : la manipulation est donc l’outil thérapeutique le plus efficace, le plus rapide et comportant le moins de contre-indications pour répondre à un trouble fonctionnel articulaire, même si quelques risques très rares existent. Toutefois, un acte médical à risque zéro n’existe pas. Il se définit toujours par un ratio bénéfice/risque et par un ensemble d’indications et de contre-indications.

Quoi qu’il en soit, on peut dire que vous aurez plus de chances de gagner au loto ou plus de risques d’être victime d’un crash aérien que de subir un accident post-manipulatoire.

Evidemment, la manipulation articulaire reste un acte à haut niveau de responsabilité et de technicité. Seuls les praticiens, ostéopathes ou chiropracteurs, dûment formés et pratiquant régulièrement, sont aptes à réaliser ce genre de geste thérapeutique.

Source : Article original

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